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Mémorandum de Saly

BIT-UEMOA-CAAO
Lancement du Système d'Information Régional sur l'Artisanat
 Mémorandum de Saly

1. Cadre de concertation 

A l'initiative du Bureau Régional du B.I.T. à Dakar, en concertation avec le service de promotion de l'Artisanat de l'UEMOA, la CAAO et les Comités nationaux de concertation sur le développement de l'artisanat des pays couverts par le projet PACTE, s'est tenu à Saly Sénégal, les 30 et 31 mai 2002, un atelier de préparation à la mise en place d'un système d'information régional sur l'artisanat.

2. Démarche

Pour l'échange et le partage des idées sur le processus de conception et de réalisation du système d'information, l'atelier a procédé par une démarche inter-active de ZOPP (voir PréAO en annexe), qui a permis à l'ensemble des participants de s'exprimer sur des fiches-cartes pour une fiche une idée, avec un temps égal pour tous.

3. Participation et principales questions critiques débattues

3.1. Les participants venus du Bénin; Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal et Togo, après avoir suivi des exposés et. démonstrations sur les concepts, architectures, supports, applications informatiques, modes opératoires des systèmes d'information et des problématiques et contraintes de la collecte et de la mise à disposition de l'information, ont discuté, posé des questions et demandé des éclaircissements sur certains aspects relatifs à la conception, à la construction et à l'exploitation d'un système d'information, notamment et en particulier sur les structures appropriées de coordination à mettre en place, l'ancrage institutionnel, l'hébergement physique, les ressources humaines et matérielles nécessaires, le financement de la construction et du fonctionnement continu du système.

3.2. L'atelier a tout d'abord introduit le concept de « système d'information sur la micro et petite entreprise » (MPE) à une échelle régionale avec un démembrement de dimension nationale couvrant les pays de l'UEMOA et les pays bénéficiaires du Projet PACTE. C'est seulement au terme de divers arguments prononcés en faveur d'une approche plus ciblée au départ, qu'il a été convenu de se concentrer sur l'artisanat, avec en perspective d'étendre le système de manière itérative aux autres domaines de la MPE.

3.3. Les participants ont en outre pris connaissance des rapports d'étude sur l'état des lieux en matière d'information sur les MPE réalisés dans quelques pays de la sous-région dont le Bénin, le Burkina Faso, la Guinée, le Mali et le Togo. Ces rapports confirment qu'il existe bel et bien des données importantes et appréciables auprès de divers acteurs institutionnels et opérateurs de terrain, même si au demeurant celles-ci ne sont connues généralement que de leurs producteurs.

3.4. Il a été admis que la mise en place et le bon fonctionnement du système d'information envisagé dépend par ordre d'importance d'un arrangement institutionnel compris et accepté par toutes les parties concernées, de ressources humaines compétentes et disponibles, d'équipements informatiques et de connections Internet adaptés et efficaces, d'un financement adéquat, le tout géré de manière professionnelle et transparente.

4. Consensus sur les questions-clés du processus

Au terme des discussions, les participants ont convenu qu'il est nécessaire et urgent

4.1. de lancer sans délai, à condition d'en trouver les moyens d'exécution, le processus de création d'un système d'information sur l'artisanat tant au niveau national que régional pour combler à terme le déficit de collecte, d'organisation, de gestion et de circulation de l'information sur le secteur

4.2. de s'assurer la participation effective et la plus large possible de représentants de l'ensemble des acteurs du secteur à toutes les phases de la création et de l'exploitation d'un tel système ;

4.3. de dénommer le système « SYSTEME D’INFORMATION REGIONAL SUR L'ARTISANAT» avec le sigle SIRA. Chaque pays ajouterait à ce sigle son sigle ISO. Exemples : SIRA‑SN pour le Sénégal, SIRA‑GN pour la Guinée, etc.

4.4. de confier la gestion du système au niveau national à un Comité de Coordination National (CCN) composé de représentants de l'ensemble des principaux acteurs du secteur, et au niveau régional à un Comité de Coordination Régional (CCR) comprenant le BIT, l'UEMOA, la CAAO et 1 représentant par pays concerné ;

4.5. d'ancrer le système auprès de la Direction Nationale de l'Artisanat de chaque pays, en étroite concertation avec le CCN.

4.6. de construire Io système sur la base de supports physiques et virtuels en intégrant l'existant que fournissent déjà quelques centres et unités de documentation identifiés et en exploitant les facilités et outils des nouvelles technologies de l'information, en particulier l'Internet ;

4.7. de mettre en place une messagerie électronique et un site web du système d'information qui seront hébergés et administrés par le service informatique du siège de I'UEMOA, avec la création du sous-domaine « sira. » derrière le nom de domaine «uemoa.int» ;

4.8. de créer un site web au niveau de chaque pays et au niveau régional à partir de la maquette et de la démarche proposées et présentées (voir annexe) par le consultant international M. Saliou Diallo

4.9. de poursuivre le développement des bases de données sur l'artisanat avec l'appui du BIT

4.10. de développer au niveau de chaque pays une capacité technique devant assurer le bon fonctionnement du système (équipements informatiques, connexions, ressources humaines);

4.11. d'identifier et de former les utilisateurs potentiels du système d'information

4.12. d'organiser la sensibilisation des acteurs de l'artisanat sur l'importance et l'utilité d'un système d'information

5. Eléments d'un programme de démarrage au niveau national

Il est proposé aux équipes responsables du processus au niveau national de s'organiser sans délai pour:

5.1. mettre en place la structure institutionnelle du système ouverte à la participation effective de représentants de l'ensemble des acteurs du secteur ;

5.2. définir clairement les rôles et les responsabilités de chaque partie prenante

5.3. organiser des concertations et des sessions de sensibilisation et de restitution sur le processus;

5.4. identifier les partenaires potentiels du système d'information et faire leur examen institutionnel en vue d'établir leur part et le niveau de contribution à la collecte et à la dissémination des informations relatives au secteur ;

5.5. préparer un plan d'action annuel sur, la base d'un cadre logique spécifiant les résultats à atteindre, les activités à mener, les indicateurs de réussite et le calendrier d'exécution ;

5.6. rechercher et localiser des sources et des dépositaires d'informations sur l'artisanat et autres MPE ;

5.7. définir et mettre en oeuvre une stratégie de mobilisation de ressources financières ;

5.8. informer les partenaires au développement du pays (agences de coopération et d'aide au développement) ;

5.9. organiser un atelier de lancement du processus ;

5.10. installer la cellule technique du réseau (à ne pas confondre avec la structure de coordination) ;

5.11. démarrer la collecte et le traitement des données et informations ;

5.12. adopter un plan de site web et entreprendre la création de pages html et pdf sur l'artisanat ;

5.13. publier sur Internet et évaluer l'intérêt des utilisateurs du système ;

5.14. valider le site web et en faire la publicité ;

5.15. contribuer à l'enrichissement des bases de données mises en place par le BIT ;

5.16. participer à la mise en place et à la dynamisation d'un forum électronique régional de discussion sur l'artisanat ;

5.17. Créer le premier CD‑ROM du système à réinscrire chaque fois que de nouveaux éléments sont apportés sur le site, pour permettre l'accès aux informations en mode non connecté ou en zone éloignée de l'accès à Internet.

6. Appuis recherchés

Afin de parvenir aux objectifs ci-dessus, il a été sollicité auprès du BIT, de l'UEMOA et de la CAAO de continuer leur appui actuel au processus jusqu'à la phase pleinement opérationnelle du système par :

6.1. la mise à disposition des consultants indispensables pour assister les équipes des pays au lancement du système et,

6.2. la mobilisation de ressources financières de démarrage permettant l'installation des équipements informatiques de la cellule centrale du système au niveau de chaque pays, avec une connexion permanente d'au moins 64kbits par liaison sans fil à l'Internet, pour un coût approximatif de première année de 40.000 US$ par pays, y compris l'assistance technique locale et la production des 100 premiers Mégaoctets de textes électroniques soit l'équivalent d'environ 10.000 pages A4 de 45 lignes chacune.

7. Aspects techniques à prendre en compte

Pour les aspects techniques, il a été retenu que l'équipe de coordination de chaque pays doit

7.1. faire appel à des prestataires locaux compétents en prenant en compte la nécessité d'une approche économique du système qui doit être la moins onéreuse possible, et en faisant l'effort de comprendre eux-mêmes les spécifications techniques des matériels et des équipements nécessaires au système, ainsi que les coûts de leur exploitation et maintenance.

7.2. veiller à rattacher le système national au système régional en hébergeant les informations préparées sur le serveur qui sera mis à disposition à cet effet par l'UEMOA

7.3. renforcer les capacités de la cellule technique en prévision de son éclatement à terme pour couvrir une envergure progressivement plus large.

8. Lien entre le national et le régional

Il a été convenu que le lien entre le national et le régional sera assuré par le réseau Internet permettant d'interconnecter toutes les cellules nationales qui partagent le site «.sira.uemoa.int ».

9. Rôle du BIT, de l'UEMOA et de la CAAO

Les participants ont appelé le BIT, l'UEMOA et la CAAO à continuer d'assurer leur soutien au processus de mise en place du système d'information et d'en suivre et évaluer le développement jusqu'à l'autonomisation effective. Dans cette optique, inscrire comme priorité la réalisation d'un site web et d'un CD-Rom pilotes sur au moins trois pays de la sous-région à publier au plus tard en fin d'année 2002. Ce à quoi se sont engagés lesreprésentants des dites institutions à l'Atelier de Saly, sous réserve d'en rendre compte à leurs sièges respectifs qui prendront la décision appropriée.

Saly, le 31 mai 2002

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